Et voilà!
On s'est dit qu'on avait fait suffisamment d'économies pour aller voir un peu du pays!
Presque 2500 kilomètres nous attendent avant notre prochaine étape, la côte Est...
On va prendre le temps, et vous tenir au courant dès qu'on le pourra c'est à dire pas trop souvent.
Mais on ne cesse de penser à vous, promis!
Alors "See U Soon" les p'tits loups!
lundi 29 août 2011
dimanche 21 août 2011
Dormir à Darwin
Nous ne pensions pas squatter aussi longtemps à Darwin...
Au début nous ne prévoyions d'y rester qu'une petite semaine, le temps d'attendre la famille de Bruno avec qui nous avions rendez-vous et de trouver un véhicule...
Et puis finalement, après une semaine de Kakadu nous y sommes revenus afin de récupérer nos cartes bleues à la poste restante et tant qu'à faire tenter de mettre un peu d'argent de côté en travaillant.
Une semaine ou deux maximum... Tu parles, Charles! Darwin, cela fait bientôt un mois que nous y avons élu domicile et qu'on y est plutôt bien. Par contre, trouver la solution idéale pour crécher n'a pas été si simple...
Petite rétrospective de notre mois sur Darwin...
Quand nous avons débarqué, à l'aube du 13 juillet, nous n'avions guère d'autre choix que de loger en auberge de jeunesse. Nous avions réservé en avance nos places au Gecko lodge.
Aaah, le Gecko! Situé idéalement à mi-chemin entre le centre ville et la plage de Mindil, il est réputé pour proposer les dortoirs les moins chers de la ville (27 dollars par tête pour vous donner une idée) et aussi probablement les plus crades.
Lors de notre arrivée, personne n'était encore debout pour nous accueillir mais nous savions que deux lits nous attendaient dans la chambre 15. Nous avons donc traversé le "jardin" jonché de cannettes de bières, restes de pizza et autres cendriers improvisés pour accéder à la piaule la plus sordide qu'il nous ait jamais été donné de voir...
Quatre lits superposés dont toutes les minuscules couchettes sauf les deux qui nous étaient destinées débordaient littéralement de mecs. La climatisation bruyante fuyait, des habits et de nombreux détritus jonchaient le sol et les cafards se baladaient tranquillement sur le carrelage sale.
Au moment où on s'est couchés, épuisés par notre nuit blanche, l'un des occupants du dortoir a lâché un pet pendant son sommeil.
Bref, bienvenue en Australie! On a immédiatement assimilé cet endroit à une taule.
Quelques heures de sommeil plus tard, nous émergions sous le regard attendri nos compagnons de galère qui se sont empressés, chacun à leur manière de lier connaissance avec nous.
Nous qui nous attendions avant d'arriver ici à ne croiser dans les backpackers hostels du genre que des jeunes fêtards de tous horizons en working holiday visa, nous avons été bien surpris.
La grosse majorité de nos collègues de chambrée était composée de purs australiens d'âges variés, tous tatoués et pour la plupart de vrais baraques.
On les a surnommés nos "taulards" parce que les lieux s'y prêtaient et les faciès aussi il faut bien le dire...
Et bien qu'impressionnants au premier abord, nous avons découvert sous des carcasses de gros durs d'adorables bisounours, polis, gentlemen et vraiment sympathiques.
Il y eut celui qui le premier a fait des efforts pour nous comprendre et qu'on le comprenne (pas si facile en Australie). Il se plaisait à distribuer toujours allègrement des bières mais malgré sa carrure de rugbyman ne tenait pas l'alcool! Heureusement ça ne le rendait pas agressif, au contraire, une nuit il nous a fait le plaisir de nous réveiller en chantonnant d'une voix haut perchée "Oulalala i love french people and foie gras tadadida dida.."
Il y avait le bavarois qui créchait ici depuis longtemps et devrait bientôt obtenir son visa de résident. Il nous a expliqué sa vision de l'Australie en ces termes simples: "Here you never ask "Why? " You just say "Why not?"". Phrase pleine de sagesse que nous avons aussitôt adoptée comme mantra.
Il y avait le vieux de la vieille au regard rieur, tatoué des pieds à la tête qui est tombé en amour pour les dessins de Bruno.
Ce dernier d'ailleurs songe à présent à s'initier à l'art du tatouage, il a trouvé beaucoup de candidats!
Ce dernier d'ailleurs songe à présent à s'initier à l'art du tatouage, il a trouvé beaucoup de candidats!
Il y avait le jeune suédois aventureux qui avait relié Cairns à Darwin en vélo! (plus de 3000 kilomètres les amis!)
Le cuistot qui a préparé "THE barbecue" australien pour toute l'auberge, celui qui aimait pêcher et partager son poisson, celui qui ne disait jamais rien mais parce que c'était son caractère, des couples de passages effarés par le lieu et quelques vrais vieux fous, parfois un peu inquiétants dont nous ne comprenions pas le langage.
Au final, grâce à tous ces gens, on rapidement progressé en anglais et on a passé beaucoup de bons moments dans notre "taule" à l'ambiance chaleureuse.
Quand on est revenus du Kakadu, nous étions les heureux propriétaires du Bichon et nous dormions si bien blottis tous les deux dans notre petit nid de Marsupilami que du coup la vie de dortoir de nous tentait plus trop.
Alors on a un peu galéré...
Pourtant Darwin ne manque pas de places agréables pour garer un van.
Le parking de la plage de Mindil ou ceux de l'East point par exemple sont particulièrement plaisants avec des arbres et du gazon, des douches, des tables et de jolies vues sur le mer.
Pourtant Darwin ne manque pas de places agréables pour garer un van.
Le parking de la plage de Mindil ou ceux de l'East point par exemple sont particulièrement plaisants avec des arbres et du gazon, des douches, des tables et de jolies vues sur le mer.
Le seul souci c'est que si s'y installer du matin jusqu'au soir ne pose aucun problème, y dormir est en revanche strictement interdit et les amendes sont salées...
De camping à proximité de Darwin il n'y a point.
C'est dommage, on aime bien la vie de camping...
C'est dommage, on aime bien la vie de camping...
Nous avons hésité pendant quelques jours...
Après avoir admiré le coucher de soleil sur la plage nous nous garions au hasard dans des petites ruelles pour y passer la nuit. Nous nous réveillions aux aurores, décampions et reprenions le fil de nos activités. Ce rythme de vie, particulièrement économique certes, n'est cependant pas de tout repos, surtout quand on travaille.
Après avoir admiré le coucher de soleil sur la plage nous nous garions au hasard dans des petites ruelles pour y passer la nuit. Nous nous réveillions aux aurores, décampions et reprenions le fil de nos activités. Ce rythme de vie, particulièrement économique certes, n'est cependant pas de tout repos, surtout quand on travaille.
Alors, n'ayant pas trouvé de meilleure solution on a décidé de louer une place de parking au Gecko Lodge!
On a retrouvé nos sympathiques taulards et un peu plus de stabilité.
Et puis on a rencontré Kim.
Kim est une artiste coréenne qui vit à Darwin depuis quelques mois. C'est une véritable pile électrique qui nous rappelle étrangement (ambiance un peu "Retour dans le futur") en plus jeune et en plus asiatique, Soizette, ma grand mère, à laquelle au passage je fais plein de gros bisous.
A l'instar de beaucoup de jeunes gens branchés, elle vit en collocation.
Quand elle nous a invité chez elle, on a complètement flashé sur son home sweet home et son quartier (un des plus chic de Darwin à ce qu'il paraît, calme, vert, parfait).
Quand on lui a avoué le prix de notre emplacement de parking à la semaine (175 dollars) elle a halluciné.
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Quand elle nous a invité chez elle, on a complètement flashé sur son home sweet home et son quartier (un des plus chic de Darwin à ce qu'il paraît, calme, vert, parfait).
Quand on lui a avoué le prix de notre emplacement de parking à la semaine (175 dollars) elle a halluciné.
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Du coup, elle a traversé la rue et s'en est allée trouver son voisin, Philippe, un Breton qui nous a très aimablement proposé une place dans son jardin pour beaucoup, beaucoup moins cher.
Chez Philippe, c'est un peu la maison tropicale du bonheur (tropicale car surélevée afin d'obtenir une circulation de l'air optimale, presque toutes les maisons de la rue sont foutues ainsi).
Il y a un jardin avec un hamac, une terrasse avec vue sur la verdure, une bibliothèque, plein de magazine people.
Il y a un jardin avec un hamac, une terrasse avec vue sur la verdure, une bibliothèque, plein de magazine people.
La douche est tellement propre qu'on n'est plus obligés d'aller se laver en tongs.
La cuisine est nickel, il y a un four, une machine à gaufre, le frigo ne pue pas, les plaques fonctionnent... On n'a plus besoin de récurer le matériel avant de s'en servir.
On peut même s'affaler quand on en a envie sur un canapé qui ne sent pas le vomi... Ça change du Gecko!
La cuisine est nickel, il y a un four, une machine à gaufre, le frigo ne pue pas, les plaques fonctionnent... On n'a plus besoin de récurer le matériel avant de s'en servir.
On peut même s'affaler quand on en a envie sur un canapé qui ne sent pas le vomi... Ça change du Gecko!
En plus nos colocataires sont chouettes et beaucoup moins bruyants il faut bien le dire que nos anciens compagnons taulards les soirs de murge (c'est à dire tous les soirs).
Il y a Philippe avec qui nous rigolons bien, Karine et Rob un couple franco-anglais très sympathique, souvent des gens de passage et une chatte tellement belle qu'elle pourrait figurer sur les boîtes de pâté Ronron, celui des chats classieux.
Bruno a tout l'espace qu'il lui faut pour dessiner.
Et ses créations rencontrent un vif succès auprès des australiens: Première vente "coup de foudre"!!!
(ça fait vraiment plaisir)
Nous avons à la fois le calme, l'espace, le confort et la convivialité.
Que demander de plus?
Et ses créations rencontrent un vif succès auprès des australiens: Première vente "coup de foudre"!!!
(ça fait vraiment plaisir)
Nous avons à la fois le calme, l'espace, le confort et la convivialité.
Que demander de plus?
Et le soir, lovés dans notre petit van nous faisons de beaux rêves...
lundi 15 août 2011
Le Bichon!
À la demande générale, nous avons la joie de vous présenter notre Bichon!
Acheter un véhicule en Australie pour tracer à travers l'ile-continent en toute liberté est un grand classique, un rêve pour beaucoup de monde.
Évidemment, nous ne faisons pas exception à la règle.
Cependant trouver la perle rare pour partir en Road Trip n'est pas chose aisée, surtout pour les ploucs que nous sommes qui n'avons jamais eu la moindre caisse et n'avons pas été initiés aux joies de la mécanique.
Il faut le savoir, en Australie les véhicules qui se refilent de voyageurs en voyageurs sont vieux et les kilométrages qu'affichent les compteurs sont assez dantesques ce qui n'est pas vraiment surprenant étant donné la taille du pays...
La grande question fut de déterminer tout d'abord si nous souhaitions une voiture type "station wagon", un break quoi, dans laquelle on peut dormir ou un van.
La voiture présentant les avantages d'être moins chère à l'achat, plus écologique ainsi qu'économique question consommation d'essence, plus maniable aussi qu'un van qui lui est incontestablement plus confortable, au début nous penchions plutôt pour l'option "voiture".
Nous courrions donc les panneaux d'affichage des auberges de Darwin, tentant chaque jour de trouver celle qui ferait notre bonheur.
Nous avons même été à deux doigts de craquer pour une Holden Comodore qui s'est révélée être une véritable poubelle après qu'on ait exigé de ses propriétaires qui lui fasse passer un contrôle technique (très important ça si un jour vous souhaitez acquérir un véhicule au pays des kangourous ex-i-gez le précieux papier!)...
Au bout d'une semaine de recherches infructueuses, nous avons réalisé que les prix demandés pour les modèles "wagon" en relatif bon état étaient franchement exagérés par rapport à ceux proposés pour les vans. Du coup, nous avons décidé d'élargir notre champ d'investigation.
Un matin enfin, nous avions rendez-vous sur le parking d'un supermarché local pour voir un énième véhicule,quand on l'a aperçu, avec son affichette "4 sale" sur la vitre arrière.
Dans la lumière du matin, il était resplendissant.
Nous avons causé avec ses propriétaires qui se sont révélés être un charmant jeune couple d'avignonnais, le courant est bien passé, nous avons décidé de l’essayer.
Il roulait bien.
Le moteur nous a semblé ok, le contrôle technique qu'on nous a présenté était récent ainsi que tous les justificatifs d’entretien.
De plus, le van était enregistré pour les six prochains mois en Western Australia, la meilleure "rego" quand on s'apprête à voyager dans tout le pays sans programme spécial (c’est tout un casse-tête ça, les différentes régos en Australie et leurs différents modes de renouvellement, mais bon quand on se penche bien dessus on finit par comprendre).
Et puis surtout, le van était propre, à l’intérieur tout comme à l’extérieur. Bruno avait la hantise de récupérer une épave ayant appartenu à un quelconque babeluche négligé à cheveux gras, et on en a vu beaucoup des souillons de ce genre!
Les aménagements réalisés par Alice et Ben, les anciens propriétaires étaient bien conçus (lit, petites étagères, méga sound system, que demander de plus?) et ces derniers parlaient de leur petit van avec tellement d'affection! On a complètement craqué!
En quelques heures et grâce à la super carte bleue de papa Olivier, l'affaire était réglée et nous partions avec notre bichon pour le Kakadu.
Question modèle, il s'agit d'un Mitsubitchi de 1992, et déjà tout plein de kilomètres au compteur... Evidemment, ce n'est pas le mythique Volkswagen (une véritable relique de collection ici, tellement joli quand on en croise un) mais c'est un modèle très répandu, ce qui peut se révéler pratique si un jour on se retrouve à devoir changer des pièces... Question look il est blanc et les vitres revêtues de papier d’argent. Je voudrais qu’on le peigne. Bruno, pas.
Depuis qu'on la acheté on a déjà fait un petit millier de kilomètres (pour l'Australie ce n'est rien) et tout roule.
On dort dedans tous les soirs, on l'entretient avec amour, on l'aime toujours autant notre Bichon et le son des Beach boys résonne bien dedans... Bonheur...
Des photos?
Acheter un véhicule en Australie pour tracer à travers l'ile-continent en toute liberté est un grand classique, un rêve pour beaucoup de monde.
Évidemment, nous ne faisons pas exception à la règle.
Cependant trouver la perle rare pour partir en Road Trip n'est pas chose aisée, surtout pour les ploucs que nous sommes qui n'avons jamais eu la moindre caisse et n'avons pas été initiés aux joies de la mécanique.
Il faut le savoir, en Australie les véhicules qui se refilent de voyageurs en voyageurs sont vieux et les kilométrages qu'affichent les compteurs sont assez dantesques ce qui n'est pas vraiment surprenant étant donné la taille du pays...
La grande question fut de déterminer tout d'abord si nous souhaitions une voiture type "station wagon", un break quoi, dans laquelle on peut dormir ou un van.
La voiture présentant les avantages d'être moins chère à l'achat, plus écologique ainsi qu'économique question consommation d'essence, plus maniable aussi qu'un van qui lui est incontestablement plus confortable, au début nous penchions plutôt pour l'option "voiture".
Nous courrions donc les panneaux d'affichage des auberges de Darwin, tentant chaque jour de trouver celle qui ferait notre bonheur.
Nous avons même été à deux doigts de craquer pour une Holden Comodore qui s'est révélée être une véritable poubelle après qu'on ait exigé de ses propriétaires qui lui fasse passer un contrôle technique (très important ça si un jour vous souhaitez acquérir un véhicule au pays des kangourous ex-i-gez le précieux papier!)...
Au bout d'une semaine de recherches infructueuses, nous avons réalisé que les prix demandés pour les modèles "wagon" en relatif bon état étaient franchement exagérés par rapport à ceux proposés pour les vans. Du coup, nous avons décidé d'élargir notre champ d'investigation.
Un matin enfin, nous avions rendez-vous sur le parking d'un supermarché local pour voir un énième véhicule,quand on l'a aperçu, avec son affichette "4 sale" sur la vitre arrière.
Dans la lumière du matin, il était resplendissant.
Nous avons causé avec ses propriétaires qui se sont révélés être un charmant jeune couple d'avignonnais, le courant est bien passé, nous avons décidé de l’essayer.
Il roulait bien.
Le moteur nous a semblé ok, le contrôle technique qu'on nous a présenté était récent ainsi que tous les justificatifs d’entretien.
De plus, le van était enregistré pour les six prochains mois en Western Australia, la meilleure "rego" quand on s'apprête à voyager dans tout le pays sans programme spécial (c’est tout un casse-tête ça, les différentes régos en Australie et leurs différents modes de renouvellement, mais bon quand on se penche bien dessus on finit par comprendre).
Et puis surtout, le van était propre, à l’intérieur tout comme à l’extérieur. Bruno avait la hantise de récupérer une épave ayant appartenu à un quelconque babeluche négligé à cheveux gras, et on en a vu beaucoup des souillons de ce genre!
Les aménagements réalisés par Alice et Ben, les anciens propriétaires étaient bien conçus (lit, petites étagères, méga sound system, que demander de plus?) et ces derniers parlaient de leur petit van avec tellement d'affection! On a complètement craqué!
En quelques heures et grâce à la super carte bleue de papa Olivier, l'affaire était réglée et nous partions avec notre bichon pour le Kakadu.
Question modèle, il s'agit d'un Mitsubitchi de 1992, et déjà tout plein de kilomètres au compteur... Evidemment, ce n'est pas le mythique Volkswagen (une véritable relique de collection ici, tellement joli quand on en croise un) mais c'est un modèle très répandu, ce qui peut se révéler pratique si un jour on se retrouve à devoir changer des pièces... Question look il est blanc et les vitres revêtues de papier d’argent. Je voudrais qu’on le peigne. Bruno, pas.
Depuis qu'on la acheté on a déjà fait un petit millier de kilomètres (pour l'Australie ce n'est rien) et tout roule.
On dort dedans tous les soirs, on l'entretient avec amour, on l'aime toujours autant notre Bichon et le son des Beach boys résonne bien dedans... Bonheur...
Des photos?
mercredi 10 août 2011
samedi 6 août 2011
Au boulot!
Ben oui, après un an de « vacances » ou presque et désireux de continuer à voyager, il a bien fallu penser à gagner quelques ronds (j'en entends d'ici qui doivent murmurer « c'est bien vrai ça! Allez, au boulot les feignasses! »). Situation d'autan plus nécessaire, que vous l'avez peut-être compris, le coût de la vie en Australie n'est pas exactement le même que celui en Asie du Sud Est...
Bref! Un beau matin, bien habillés, bien coiffés, plein d'énergie après un petit jogging le long de la côte, équipés de nos CV en anglais (ici on dit « resume ») et de nos plus beaux sourires, nous avons arpenté Darwin en quête de travail...
On dit que les choses se font vite en Australie, c'est vrai.
Dès le premier jour et après un essai rapide, je me retrouvais engagée dans un salon de massage Thaï!
Bruno de son côté a immédiatement trouvé un poste occasionnel de serveur de champagne au grand casino de Darwin à l'occasion de quelques événements.
Ce genre de job est très pratique pour les « backpakers » comme nous (je mets des guillemets car Bruno pour des raisons qui me sont inconnues dé-tes-te ce mot).
Il suffit de se pointer le matin revêtu d'un tee shirt blanc, d'un pantalon noir et de chaussures sombres pour se retrouver à trimer tout le jour durant (parfois huit, parfois dix, parfois douze heures) en échange d'une grosse paye à la fin. Au final c'est assez valable.
Et puis ça permet de découvrir des facettes de l'Australie que l'on ne soupçonnerait même pas si on ne pouvait les voir de nos propres yeux!
Lundi dernier, nous avons travaillé tous les deux (le salon de massage était fermé) pour la fête nationale du Northen Territory dont Darwin est la capitale, le « Horse racing Day », une course de chevaux (j'imagine que vous aviez compris) qui est avant tout l'occasion d'une beuverie générale costumée assez phénoménale.
Dès neuf heures du matin nous nous sommes retrouvés à remplir des glacières qui se vidaient à vue d'œil et à servir différents types de bières et de « champagnes » ( en fait, d'infâmes mousseux pour les français snobinards que nous sommes) à des australiens habillés pour l'occasion et tous de plus en plus ivres.
Les australiennes surtout étaient fascinantes à contempler. Vêtues de robes cocktail aux couleurs vives, certaines laissant entrevoir fesses et nichons malgré les tailles pas toujours mannequin des demoiselles. Toutes chaussées de talons de douze minimum (certaines malines avaient prévu des sortes de petites ventouses au bout des dits talons histoire de pouvoir galoper gaiement sur le gazon) et coiffées telles des pintades exotiques de plumes extravagantes.
Un véritable délice pour les yeux! Une insulte au bon goût conventionnel certes, mais quelle liberté et quelle ambiance bon enfant!
Même si je vous l'accorde la fin ne fut pas glorieuse pour la plupart des participants et des participantes et que nous avons vraiment été traité comme des animaux par un staff des plus antipathique, ce fut une journée très intéressante.
L'Australie est vraiment une culture différente de la notre que l'on découvre un peu plus chaque jour avec plaisir.
Par exemple, je n'aurai jamais imaginé être engagée aussi rapidement et facilement dans un salon de massage Thaï. Ma tête de française et mon inexpérience professionnelle n'ont dérangé ni mes collègues ni ma patronne, toutes des Thaï, qui après m'avoir accordé un essai qui s'est révélé concluant m'a engagé sur le champ! (un autre salon était prêt à m'engager dans la même journée mais le soupçonnant de pratiquer ce qu'on appelle les "Happy endings" j'ai préféré ne pas donner suite).
De même, mes clients plutôt intrigués par mon parcours et enthousiasmés par mes massages ne sont pas avares en compliments et en pourboires!
J'aime beaucoup cet aspect du pays où clairement il suffit de savoir saisir sa chance pour se retrouver avec un travail intéressant et en fin de semaine un coquet salaire (je n'ai jamais gagné autant d'argent de ma vie!).
En revanche aussi je travaille dur! Ma patronne est très exigeante. Parfois je me sens un peu comme Amélie Nothomb dans « Stupeur et Tremblements » quand elle me reproche de ne pas savoir faire bouillir de l'eau par exemple (Ah! La joie des différences culturelles!).
De plus je ne suis pas payée à l'heure mais à la prestation, du coup j'enchaîne et le soir j'ai mal aux coudes et aux mains!
Cependant ce qui est sûr c'est que je prend réellement plaisir à masser et que grâce à cette expérience (et aux corps plus que massifs des australiens) je m'améliore à la vitesse de la lumière! D'autan plus que les gens intéressent beaucoup plus à moi quand je leur révèle mon nouveau métier que quand j'étais bibliothécaire... Allez savoir pourquoi...
Voilà où nous nous en sommes pour le moment. Nous mettons de l'argent de côté. Bruno enchaine les missions temporaires et dessine tout en cherchant un boulot éventuellement plus stable. De mon côté je masse et je dors beaucoup pour récupérer.
Ah oui, et puis le jeudi et le dimanche soir parfois, nous aidons une copine à vendre des bijoux sur le marché.
Les journées passent donc vite, on ne s'ennuie pas.
À très vite!
jeudi 4 août 2011
Drôles de bêtes dans le Kakadu!
On pense à vous!
Vos commentaires si gentils nous ravissent!
Toutes les photographies animalières sont de papa Olivier, bien plus doué que nous...
Les kangourous vivants sont difficiles à saisir, les seuls qu'on peut photographier aisément sont ceux écrabouillés sur la route, on a préféré vous éviter ça...
Gros bisous
(Poil au cou? au kangourou? au genou?)
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