Nous nous installons dans le bus, c'est un peu serré question timing mais normalement ça devrait le faire... Sauf que... Nous n'avions pas prévu que le marché que nous devons longer, ordinairement si calme est en pleine effervescence à cette heure matinale!!! Du coup, le trafic est sacrément ralenti...
On n'y croit plus, mais on tente, on a pas l'air bien malin à courir ainsi dans la gare avec nos gros sacs. Par chance on réussit à bien prononcer le nom de notre destination: Aranya Prahet et un employé nous indique tout de suite le quai, nous continuons notre course, nous voyons le train qui commence à avancer, un dernier sprint...
Le contrôleur nous fait signe de grimper, nous sautons sur le marchepied et entrons enfin dans le wagon!
Quelques heures plus tard, nous nous retrouvons à proximité de la frontière. Comme c'est le passage le plus rapide pour arriver aux temples d'Angkor, il y a beaucoup de monde, de circuits organisés et de rabatteurs de tout poil, les tentatives de filouteries sont systématiques, ce n'est pas très agréable. Qu'importe, nous finissons par arriver à Poipet, au Cambodge.
Des casinos, des salons de massage et beaucoup d'affiches appelant les éventuels gros porcs à respecter les enfants.
Nous n'avons aucune envie de faire de vieux os dans le coin et trouvons rapidement un taxi collectif pour nous mener à Battabang (prononcez "Battabong").
Nous sommes tout esquichés avec nos gros sacs mais la route est agréable. L'odeur de la cane à sucre ramène Bruno à des souvenirs d'enfance. Nous arrivons rapidement à destination (tant mieux!) et trouvons avant la nuit une chambre bon marché à l'hôtel Royal rien que ça!
Premier coucher de soleil
Nos balbutiements "Soussaidi" et "aokun" sont patiemment corrigés
Premiers échanges de sourires
Première balade dans l'ancien quartier colonial où résonnent la musique des cours d'aérobic en plein air depuis les berges.
Première gorgée d'Angkor "my country, my beer"
Premier bo bùn, un régal!
Nous sentons très vite que nous allons aimer ce pays, cette culture même si nous réalisons immédiatement la grande pauvreté de nombreux habitants et ressentons un certain malaise à ne voir aussi peu de cheveux blancs dans les rues.
Conscients que nous n'éviterons pas de plonger dans une Histoire des plus sinistres, nous avons la volonté cependant de ne pas mettre de côté les beautés du Cambodge et de vivre et partager autant que faire ce peut les joies du présent.
"Vache ouirrriiii oh oui!" |