Ce qui est chouette quand on dispose de beaucoup de temps pour voyager, c'est qu'on peut se permettre de retourner dans des endroits où on a déjà passé du bon temps pour retrouver des sensations et des amis qui habitent sur place.
De plus, Vivre des expériences nouvelles et tisser des liens avec des inconnus dans un cadre qui ne l'est justement pas (inconnu, vous suivez?), permet de renforcer l'affection qu'on peut avoir pour un lieu et d'y passer de nouveaux moments magiques qui viendront s'ajouter à des souvenirs plaisants.
Pour toutes ces raisons, nous n'hésitons à jamais, si l'occasion se présente à revenir sur nos pas, et jusqu'à présent, nous ne l'avons jamais regretté.
De Phnom Penh, ville que nous avons mis beaucoup de temps à apprécier, nous aimions déjà le tumulte de la circulation, la beauté des rues, la lumière sur les quais Sisowat au coucher du soleil en sirotant un jus de canne à sucre, marchander au marché russe, les chouettes restaurants et les bars animés, la bibliothèque du centre culturel français, les balades en moto-dop (à deux sur la moto dop, c'est encore meilleur!)...
Lors de notre dernier passage, accompagnés de quelques joyeux drilles que nous avons retrouvé avec plaisir nous avons expérimenté le milieu de la nuit, le dark side de la cité au cœur des ténèbres... Au heart of Darkness quoi, c'est le nom de la discothèque...
Et c'était super! Bruno avait tellement peur de se faire accoster par de jeunes khmères aguicheuses qui étaient particulièrement en nombre ce soir là, qu'il se cachait comme il pouvait derrière Noémie...
Heureusement, après quelques vodkas-redbull toute gêne passe et tout le monde se retrouve à danser sur le podium sur du Lady Gaga bien saturé et dans une ambiance plutôt bon enfant.
Bon, ça fait quand même toujours bizarre de se faire bousculer par un papi qui cavale vers la sortie, accompagné d'une créature à talons hauts, un œil sur sa montre afin de ne pas louper le moment où son viagra fera effet, parce que c'est aussi ça Phnom Penh...
Nous avons aussi eu la chance lors de notre dernier passage de visiter un appartement de l'époque coloniale resté en l'état mais très bien entretenu... Quelle merveille!
Vous l'aurez compris, on ne se lasse pas de se perdre dans cette ville aux facettes si multiples...
Quand à Kep, il était impensable qu'on puisse se balader au Cambodge sans y faire un petit crochet...
Retrouver l'air frais de la mer, le goût inimitable du crabe au poivre de Kampot, la mamie du marché chez qui nous avons fait le plein de mangues... Profiter de l'hospitalité des copains et de leurs petits coins de paradis bien vert, retrouver le Caméléon et son équipe énergique, toujours renouvellée, les chattes (et quatre nouveaux venus), la plage, le kepmandou, l'école, tous ces lieux qui resteront gravés dans nos souvenirs, et surtout, surtout...
Les enfants!!! Tous se rappelaient de nous et chacun nous a montré à sa façon, par un serrage de main, un sourire en coin ou un gros câlin, qu'ils étaient contents de nous revoir.
De notre côté nous étions ravis et émus de retrouver toutes ces petites bouilles!
Grâce à un don des parents Fornier, nous ne sommes pas arrivés les mains vides et les puzzles, cerceaux, cordes à sauter et autres méga-tractopelles en plastique ont été accueillis par des cris de joie, c'était génial! Étrangement, aucun des gosses ne s'est extasié sur les savons que nous avions pris soin de ramener... On s'est quand même bien marré quand on s'est retrouvé à prendre une douche sous la pluie après une après-midi à la plage...
À ce propos d'ailleurs, sentir bon la Cologne après une bonne toilette c'est chouette mais pouvoir se vêtir après de vêtements propres, c'est encore mieux. Si vous avez des fringues pour enfants dont vous ne savez que faire, notamment des toutes petites tailles n'hésitez pas à les envoyer à
L'école pour tous de Kep, ils seront utilisés à bon escient (évitez quand même les doudounes, au Cambodge ça ne sert à rien!).
Après ces quelques jours de retrouvailles riches en émotions, nous sommes repartis le cœur serré de quitter une nouvelle fois les gosses, vers Phnom Penh...
Il était long ce petit billet pour justifier notre lenteur... Mais rassurez vous! À partir de demain on inverse la vapeur car nous allons glisser vers de nouvelles aventures en terrain inconnu, au Vietnam!
On vous tient courant!