(Bonne année bouddhiste! -qui pour être parfaitement exacts sera célébrée le 14 avril 2011)
Alors que les préparatifs pour Songkran battent leur plein sur Bangkok, nous voici de retour dans notre pays chouchou en Asie, le Cambodge.
Nous avons entrepris notre pire traversée de frontière samedi dernier.
Pour ce faire et selon le souhait de Bruno nous avons fait, par flemme, nos kikis de touristes en optant pour le moyen le plus "rapide et économique" entre Bangkok et Siem Reap: Le bus à farangs, celui qui est déconseillé dans tout les guides de voyages, celui qui dure des heures, qui donne l'impression d'être du bétail bovin, celui qui passe par la pire frontière d'Asie peut-être et surtout qui permet de se taper les seuls Khmers agressifs et grossiers qui nous ont été donné de rencontrer.
En gros ça a donné: Un minibus plutôt agréable jusqu'à la frontière du moment qu'on a pris soin de se procurer un visa cambodgien en avance pour éviter les rabatteurs de la dernière minute qui insistent pour faire payer le double du prix normal aux néophytes, puis un passage aisé de celle-ci où pour l'occasion les douaniers thaïs avaient revêtu de coquettes chemise à fleurs en cette période fête ("nice shirt..." a réussi à glisser Noémie à celui qui tamponnait son passeport).
Enfin une navette nous a amenés à la gare pour Kikis que nous avions soigneusement évitée la première fois où nous étions passé par Poipet, en "indépendants".
À partir de ce moment, c'est devenu beaucoup moins sympa... de sinistres individus se sont succédés, utilisant tour à tour menaces, intimidations et cris (vraiment hallucinant) pour que nous prenions un taxi au lieu du bus que nous attendions et qui devait partir dans l'heure et demie.
Nous avons tenu bon, d'autant plus qu'il était absolument hors de question de monter dans un véhicule avec de tristes sires pareils... Une heure et demie dans ces conditions c'est long, mais au final notre bus a fini par arriver et nous déposa sans aucune autre encombre (le trajet fut d'autant plus sympathique que nous avions eu le temps de sympathiser avec d'autres voyageurs dans la gare routière) et à l'heure prévue à destination.
Bref, si notre expérience n'arrive pas à la cheville des mésaventures colportées par les guides de voyage, ce n'était pas super fun. Mais tout ceci est du passé! Car Maintenant nous voici à Siem Reap!
Aaaaah, Siem Reap, ville des "Siamois vaincus" (vive la diplomatie!) et surtout voisine des célebres, somptueux, grandiloquants majesteux temples d'Angkor ( "c'est les même qu'ya sur la bière non?").
Nous qui nous attendions à une ville sans intérêt, grossièrement touristique à la Tha Kao San et bondée de cars garés sur des parkings poussiéreux, nous avons été agréablement surpris!.
Siem Reap possède à peu près tout de ce que nécessite une ville qui voit passer la moitié des touristes du monde: d'excellents restaurants tous plus appétissants les uns que les autres (mmmhhhh la pizza au feu de bois...), un glacier maison qui fait un merveilleux sorbets aux fruits de la passion, des petites boutiques de fringues dignes de la capitale, des pensions forts sympathiques (notre chambre est absolument charmante), de bonnes bières pression que l'on sirote en terrasse... Le tout dans un cadre très touristico-bobo-piéton plutôt raffiné en fait (ne serait-on pas en train de s'embourgeoiser?)...
Et puis quel bonheur de retrouver les khmers! Très vite tout notre vocabulaire appris lors de nos deux mois passés à Kep est revenu, c'est marrant d'ailleurs de constater à quel point on se débrouille beaucoup mieux (dans une moindre mesure) en khmer qu'en thaï. Maintenant on s'amuse à tchatcher en verlan avec les gens que l'on rencontre (aussi "Sousséday"- Bonjour- se dit "Sayssédou"!) comme ça on passe pour des gens branchés et on sympathise beaucoup plus facilement avec la jeunesse!
Tiens! On ne vous a pas encore causé d'Angkor! Mais pour cela on attendra un prochain petit carnet...
Bonne année 2554 et gros bisous!
Noémie et Bruno
"Oh mais c'est tout petit!" "mais non gros bêta! c'est juste une maquette!" |
Vous êtes splendides devant cette miniature et visiblement bien remis des péripéties du passage de la frontière. Je constate que le tee shirt du marathon de NY tient bien le coup mais il manque des photos de votre chambrette... et des photos de vous sirotant une bière... et des petits magasins de fringues... et des méchants douaniers (ah non pas besoin, le récit suffit) ???
RépondreSupprimerJe vais devoir patienter jusqu'au prochain billet !
Je vous embrasse bien fort.
Hélène a tout dit. Je ne rajouterais qu'une seule chose: peut-on espérer voir une photo où Bruno a une tête normale d'ici la fin de votre voyage?
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