vendredi 30 décembre 2011

Notre installation sur Melbourne - La maison.

À priori ça a l'air facile de trouver où se loger sur Melbourne.
Les offres sur internet sont nombreuses, tout se paie à la semaine, il n'y a aucun papier à remplir, aucun papier à fournir, même pas la fiche d'imposition de ta grande-tante par alliance, qui s'engage à tes cotés en tant que sixième garant, incroyable.
Les tarifs sont à peu près similaires à ceux pratiqués sur Paris sauf qu'en plus pour ce prix là, tu peux espérer un jardin (plutôt sympathique quand l'été arrive).

Mais en fait tout n'est pas si simple...
En effet, pour commencer, Melbourne dépassant les quatre millions d'habitants et étant trèèèèès étendue, il faut bien réfléchir avant d'aménager quelque part et être bien sur d'apprécier son quartier, à moins de souhaiter passer sa vie dans des trams...
Nous avons donc visité plusieurs suburbs (presque personne n'habite dans la City où l'espace est moindre) afin d'orienter nos recherches.
Conclusion: Nous avons bien aimé Fitzoy (pas super original quand on sait que c'est LE quartier branché de Melbourne, un peu à la Oberkampf mais beaucoup plus détendu, parce qu'australien, bien sur),
Preston (parce que c'est populaire et qu'il y a un grand marché et plein d'épiceries asiatiques) Brunswik et Saint Kilda (le quartier balnéaire).
En filtrant les quartiers, déjà, les offres sont moins nombreuses.

Ensuite, vient le moment de répondre aux offres qui semblent chouettes.
Et là tu réalise que toi + ta moitié n'êtes pas franchement désirables.
Forcément, dans le monde jeune et branché des colocations être à la colle est considéré comme ringard d'où le grand nombre d'annonces spécifiant "No couples" voire même (si, si! On a vraiment lu ça) "No pets, no couples, and no gays, sorry" (c'est dommage la maison en question avait l'air chouette mais en même temps, ce genre d'exigences envers ses futurs colocataires est un bon filtre anti-connards. Autant ne pas perdre de temps).

Autres freins aussi pour trouver une chambre dans une colocation, le fait qu'on n'envisage d'aménager que pour six mois ou alors qu'on ne soit pas végétariens ou encore qu'on ne soit pas népalais...

Bref après avoir filtré toutes ces annonces-qui-semblent-chouettes-mais-qui-en-fait-ne-sont-pas-pour-nous, le choix est moindre.
On a fait pas mal de visites dans des maisons pleines à craquer de chinois ne parlant pas un mot d'anglais, dans des pavillons sordides sentant l'humidité et le tabac froid, dans de superbes maisons melbourniennes typiques vraiment trop chères pour nous ("Ah, vous êtes deux! Pas de soucis mais par contre ce sera 600 dollars la semaine au lieu de 300) ou alors pas du tout aménagées, et même dans une église aménagée en immeuble!
Le bon coté des choses c'est que toutes ces visites nous ont permis de mieux connaitre la ville.

Et enfin, un jour nous avons trouvé un petit nid.
A deux pas du plus grand marché de Melbourne, le célèbre Victoria Market, dans un quartier plutôt sympa.
La maison en elle même n'est pas magnifique mais très spacieuse, deux salles de bain, une grande cour ensoleillée à défaut d'un jardin et notre chambre est immeeeeeense... Ça change de la vie en camion.

Nous  partageons cet espace avec Jimmy, le propriétaire ainsi que trois autre colocataires très sérieux, une allemande et deux français, tous étudiants. Les rapports à défaut d'être chaleureux sont cordiaux et respectueux ce qui est tout à fait satisfaisant.
Et depuis une semaine maintenant, c'est la fête tous les jours puisque nos amis de Bowen, Carla-Paz et Rory avec qui nous avons partagé tant de bons moments au Caravan-Park de Rosebay ou à la Rudby Farm viennent d'aménager dans la chambre qui fait face à la notre!
Ils étaient sensés ne rester qu'une semaine, pour Noël, mais eux aussi ont finalement eu envie de s'installer pour un petit moment sur Melbourne.
Bref! Nous sommes ravis!

Ce soir d'ailleurs pour fêter la nouvelle année nous envisageons un petit pique-nique arrosé de Daiquiris bien fraiches à la fraise et aux fruits de la passion (il fait une chaleur écrasante aujourd'hui) avant d'aller voir le feu d'artifice...

La façade de notre nouveau "Sweet Home"

Quels que soient vos plans pour ce soir, on vous souhaite d'enterrer dignement et sans regret 2011 avant de vous plonger avec joie dans 2012!
Bon bout d'an,
à très bientôt,
on vous embrasse!

Noémie et Bruno

Psssst: Qui dit maison dit adresse postale:
Bruno Sedan et/ou Noémie Fornier
431 Queensberry Street
3051 North Melbourne
Australia
(sait-on jamais...)

lundi 26 décembre 2011

Notre arrivée sur Melbourne - Premières rencontres.

Ah, Melbourne!

Il est de ces noms dont la sonorité à elle seule évoque une invitation au rêve, un frisson d'excitation, une pique de curiosité. Des noms que l'on prononce avec délice et ravissement en s'extasiant presque à chaque syllabe.
Des noms qui animent le désir.
En ce qui me concerne, ce sont bien souvent des noms de villes, généralement de grandes métropoles.
C'est pourquoi j'aime tant voyager.
J'aime découvrir le caractère unique de chaque paysage urbain, son caractère, son rythme, sa poésie. J'aime me perdre dans les villes, parfois me fondre entièrement dans la foule, parfois au contraire contempler de haut toute cette agitation. J'aime vivre la ville plus encore que la visiter.
Il suffit de jeter un coup d'œil sur la production artistique de Bruno pour deviner que nous sommes sur la même longueur d'onde.C'est d'ailleurs certainement la raison pour laquelle nous formons une si bonne équipe d'explorateurs.

Melbourne est un nom de ville qui nous faisait rêver tous les deux, bien avant même de décoller du sol natal, sans doute à cause de sa réputation de capitale culturelle et funky, de métropole italienne et grecque du bout du monde.
Toutes les personnes qui y ont séjourné que nous avons croisées ici et là jusqu'à présent ont été unanimes. Melbourne est une ville fantastique.

Autant vous dire que dès que nous avons pris la décision de nous aventurer en Australie, nous savions que nous nous dirigerions vers Melbourne.
Nous avons mis presque cinq mois à atteindre notre but, et nous regrettons absolument pas d'avoir pris tout ce temps car nous avons adoré toutes les expériences que nous avons vécues depuis notre arrivée sur l'ile-continent.
L'Australie fait partie de ces endroits que l'on ne décrit que par des superlatifs et vivre libres dans ce pays sauvage comme nous l'avons fait à bord de notre Bichon, fut l'occasion de découvrir en plus des espaces infinis et spectaculaire ainsi que de nouvelles facettes de nous-même. Par exemple, je ne me serai jamais cru capable de vivre au jour le jour, littéralement... et croyez-moi, c'est grisant!

Mais revenons-en à Melbourne!
Enfin, par une matinée ensoleillée après des semaines de pluie, nous sommes arrivés en vue de la cité tant convoitée avec des petits papillons d'excitation dans le ventre.
Il faut dire que pour une fois, nous ne nous dirigions pas vers un énième caravan-park mais bien vers une maison ou nous étions attendus.

Parfois le hasard fait bien les choses.
Ma grand-mère Françoise (que j'embrasse tendrement au passage) a sympathisé un jour avec une autre Françoise, la fille d'une de ses voisines. Et il se trouve que cette dernière habite du coté de Melbourne.
J'avais son adresse électronique et son numéro de téléphone, je me suis permise de la contacter.
Et le courant et bien passé, plutôt très bien même (ce n'est pas surprenant en sachant qu'elle adore papoter, qu'elle aime écouter "le masque et la plume" et aller visiter des expositions).
Françoise a eu la gentillesse de demander à tout son réseau social qui pourrait nous héberger, ainsi que Bichon dans un jardin.
Une de ses amies, Maria en a parlé à un de ses ami Alastair.
Ce dernier a accepté
Et voilà comment Alastair fut la première personne avec que nous avons rencontré après plus d'un mois en tête à tête.

Alastair vit dans la banlieue de Preston, à trente minutes en tramway du centre-ville de Melbourne.
Il occupe une magnifique maison au milieu d'un magnifique messy-garden. Il travaille à domicile et vit presque en autarcie.
Quand nous sommes arrivés, nous l'avons surpris en plein repas, il nous a proposé une mangue. Nous avons appris par la suite qu'Alastair est "raw" c'est à dire crudivore. Encore mieux que végétarien ou végetalien (vegan commme on dit ici), il ne mange que du cru, notamment une trentaine de bananes par jour pour ne pas défaillir.
Pour ne pas mentir, au début on a trouvé quand même ça super-bizarre.
Alastair nous a demandé tout de go si en tant que français nous étions des "politics-adicts" car cela fait partie de notre réputation autant que d'être des mangeurs de baguette, lui même est très engagé dans la protection de la planète.
Ne sachant pas combien de temps il nous faudrait pour s'installer en ville je lui ai dit qu'il pouvait nous virer de chez lui quand il en aurait marre de nous, il m'a répondu qu'il ne se gênerait pas. 
En fait, quand a aménagé dans notre nouvelle maison, une douzaine de jours plus tard, on était tous les trois plutôt émus.

Ben oui parce qu'en fait très rapidement, nous sommes devenus des amis. On a passé des soirées à refaire le monde,  il nous a concocté de délicieux smoothies... Parfois on l'a fait craquer pour quelques plats cuisinés! Il nous a présenté son "dealer de bananes" chez qui nous sommes aller faire du trampoline. Et surtout, surtout on a passé notre temps à se marrer!

Entre temps nous avons aussi eu le plaisir de rencontrer Françoise qui nous a accueilli une chaleur et une générosité qui nous a fait un bien fou. Nous avons passé d'excellents moments avec elle car en amoureuse de Melbourne, elle nous a fait profiter de ses adresses.
Nous avons rencontré son mari, certains de ces amis et élèves de français qui tous connaissaient notre blog... Sensation étrange de réaliser qu'on était pas seulement lus par la famille et les amis mais aussi par des inconnus (ça fait un peu rougir quand on pense à toutes les conneries qu'on peut écrire parfois...).
Nous avons aussi été présentés à Maria, l'amie commune d'Alastair et de Françoise ainsi que son mari Les avec qui nous avons passé de très sympathiques après-midi... Et pour ne rien gâcher, nous avons eu le plaisir de recroiser pendant quelques jours nos amis de Bowen Carla-Paz et Rory.

En quelques jours seulement nous avions donc déjà retrouvé ce qui nous faisait défaut quand nous étions sur la route,  une petite vie sociale des plus plaisantes avec des rendez-vous, des rencontres, des moments de partage en français ou en anglais.

Et si il y a bien une conclusion à tirer de cet article (abominablement long, j'en suis désolée) c'est que si Melbourne est une ville si géniale, c'est en grande partie grâce à ses habitants.
Une grosse bise à tous ceux de Melbourne et de sa banlieue qui se reconnaitront!

Chez Alastair

Bruno, voisin parfait

Melbourne vue de Preston


 À bientôt!!!

samedi 24 décembre 2011

Merry Christmas!!!

On a eu très chaud, des averses, du soleil et de la grêle dans la même journée.
Des cartes de vœux, des cadeaux vraiment touchants, beaucoup de petites attentions...
Un sympathique repas entre colocataires et pour finir la soirée la découverte d'un nouveau jeu de carte...
Cette année à Melbourne, l'esprit de Noël était bien là!
Incroyable mais vrai, nous en étions tout émus!


Une énooooorme pensée pour nos familles et amis du monde entier!
Qu'il soit simplissime ou méga-festif,  Joyeux Noël à tous!
Des bisous,
Noémie et Bruno

lundi 19 décembre 2011

Bruno superstar dans "Saigon, l'été de nos vingt ans"

Coucou!
Vous vous rappelez sans doute que Bruno et les camarades du Caméléon étaient partis soldats pour un téléfilm tourné dans les environs de Kampot, au Cambodge!
Les deux parties du feuilleton ont été diffusées samedi 17 décembre... C'est un peu tard pour vous prévenir me direz-vous mais grâce à la magie d'internet, vous pouvez les visionner en streaming!!!

Psssst: Malgré son immense talent, Bruno n'est que figurant et de ce fait, et bien qu'en toute objectivité il le crève, n'apparait que quelques secondes à l'écran dans ce (très) long téléfilm.
Vous voilà prévenus!
(en tout cas moi ça m'a bien plu de revoir les paysages magnifiques du Cambodge ainsi que les copines et les copains dans leurs supers costumes!)
      







                             

samedi 17 décembre 2011

Les poules mouillées

Bonjour bonjour!
Nous avons pris sacrément du retard sur le récit ne notre périple, alors on va accélérer un peu le rythme si vous le voulez bien...
Vous vous rappelez sans doute de notre dernier article (quoi que lointain) sur les magnifiques Blues Mountains, la pluie nous en a chassé... Et la pluie ne nous a pas lâchés!

Le mauvais temps, c'est toujours un peu compliqué à gérer en voyage. 
Personnellement, au début j'aime bien parce-que je trouve qu'un ciel gris fait merveilleusement bien ressortir les couleurs et puis parce-que rien ne vaut un bon gros orage pour passer une journée à paresser sous la couette (impossible à envisager dans un camion chauffé par un soleil de plomb).

Par contre, comme à Koh Lanta en mars dernier, comme dans le Yunnan en Chine il y a quelques années de cela, c'est toujours le même problème.
Un, deux, Trois, Quatre jours, ça va, après c'est un peu relou.
D'autan plus que notre Bichon, bien que mille fois plus confortable qu'une simple voiture n'est quand même pas le plus grand van du monde. En fait, quand il pleut des cordes, le choix entre être assis sur les sièges avant ou couché à l'arrière apparait vite comme assez limité.
Quand il se contente de pleuvioter par contre c'est génial parce-qu'on peut s'abriter sous notre jolie bâche bleue comme des bienheureux!

Le souci, là c'est qu'on a eu à affronter des orages vraiment impressionnants.
Du coup on a eu très froid.
Du coup rapidement on s'est retrouvé avec des chaussettes, des pulls, des pantalons et couvertures en polaires humides et sales ainsi qu'une humeur de circonstance.

Du coup, on a avancé vers le sud  plus vite que ce qu'on avait prévu. On a certainement loupé plein de jolies choses à voir, ce qui est dommage... Mais bon,  la visibilité sous les trombes que nous essuyions était plus que réduite et nous avions besoin de rouler pour recharger notre petit laptop afin de nous offrir de temps en temps une mini-séance de cinéma.

Ainsi, on a traversé l'état du New South Wales en quatrième vitesse, on a fait un crochet par l'état de Canberra, la capitale (qui abrite une magnifique galerie nationale soit dit en passant) et on s'est retrouvé sans vraiment sans rendre compte dans le Victoria.

Comme nous sommes des chanceux quand même nous avons même pu profiter avant d'arriver à Melbourne de quelques éclaircies. 
On a pu alors savourer pleinement nos dernières promenades dans d'immenses paysages déserts et dernières soirées à nous réchauffer autour des feux de camp que Bruno sait si bien allumer.

Et puis nous sommes enfin arrivés sur Melbourne, nous sentions le scout et nous étions tout sales mais nous étions ravis!
D'abord parce-que Melbourne c'est LA ville dont on avait tant entendu parler et qu'on voulait absolument visiter et puis surtout, parce-qu'à Melbourne, pour la première fois depuis de nombreux mois, nous étions attendus!
.
Nous nous sommes offert un superbe parapluie à Sydney qui nous a attiré bien des compliments!
Arc-en-ciel juste avant la tombée de la nuit, c'était beau....
Campement d'aborigènes protestant contre les terres spoliées devant le parlement de Canberra.  Juste après nous avons pu admirer dans la galerie Nationale nombre d'œuvres des leurs, ancêtres et contemporains . Une situation complexe et  douloureuse.
Quelques secondes après, nous étions trempés.      

Un de nos derniers campements avant de rejoindre Melbourne
Étonnante promenade dans une foret d'eucalyptus entièrement calcinés. C'était à la fois triste et très poétique.

lundi 5 décembre 2011

Blues Mountain


Falaises de grès tapissées de forêts d'eucalyptus, creusées de profondes gorges de plus de 1000 mètres,
les "Montagnes Bleues" doivent leur nom de la vapeur bleue qui s'en dégage, produit de l'évaporation de l'huile des eucalyptus.
Ce phénomène s'observe d'ailleurs dans plusieurs forêts australiennes, c'est très joli.

Situées à une centaine de à l'Ouest  kilomètres de Sydney seulement, cette chaine a constitué jusqu'en 1813 une barrière infranchissable pour les colons européens ainsi que pour les condamnés nouvellement arrivés sur le continent qui alimentaient les croyances les plus folles à propos de ce qui se trouverait au delà...

Traversées par une route depuis 1815, classées "parc national" depuis 1940, les Blues Mountains sont inscrites au patrimoine mondial de l'Unesco depuis l'an 2000.

Nous avons profité de ces points de vue époustouflants (avec une grosse préférence pour celui de Pulpit Point), longé des à-pics jusqu'à en avoir le vertige, exploré des poches de rain forests, rencontré d'étranges créatures et passé des soirées à la lueur d'un feu de bois. 
Et puis malheureusement, un jour la pluie nous a chassés....


samedi 3 décembre 2011

Trois soeurs

Il y a longtemps, très longtemps...

Meehni, Wimlah et Gunnedoo trois sœurs, vivaient dans la tribu aborigène de Katoomba...elles étaient tombées amoureuses de jeunes hommes d'une tribu voisine. 
Hors, il était impossible de célébrer ces unions contraires à la loi .
Une guerre éclata entre les deux tribus.
Un ancien changea alors les trois sœurs en pierres, dans le but de les protéger. 
Malheureusement il fut tué au combat et personne ne sachant comment les délivrer, elles restèrent ainsi figées pour l'éternité.
 

D'après Wikipédia, cette légende aborigène aurait été crée de toute pièce par l'industrie du Tourisme afin de promouvoir le site des Blues Montains.
Mais qu'importe la vérité sur cette histoire, j'avais envie de la partager avec vous aujourd'hui!

Passez un bon samedi,
On vous embrasse!

jeudi 1 décembre 2011

Une semaine à Sydney

Afin de visiter Sydney dans de bonnes conditions, nous ne souhaitions ni nous entasser dans un dortoir ni jouer aux vagabonds des rues.
La solution la plus simple fut donc de nous trouver un camping pas trop loin du centre-ville et de retrouver les joies des transports en commun.
Nous sommes donc allés garer notre Bichon, non sans avoir eu à traverser un peu de l'inévitable  « trafic jam » propre à toute arrivée dans une grande ville, au Lane cove caravan park, situé entre un parc national et une bouche de métro, que demander de mieux ?

Équipés de nos cartes hebdomadaires de transport, nous avons bondi dans une sorte de RER aux dossiers amovibles, bien pratiques pour toujours être dans le sens de la marche, qui tel le Poudlard Express nous a amené droit vers le monde enchanté de la civilisation, des bouldings en veux-tu en voilà, du béton et de tout ce qui constitue un paysage urbain en filant sur le Harbour bridge nous offrant ainsi une vue superbe sur l'opéra. Bienvenue à Sydney!
 
Sydney est vantée par les guides touristiques (le notre en tout cas, "Petit futé 2008" pas vraiment futé si vous voulez notre avis, ok c'est un peu facile, passons) comme le plus beau port du monde. Et il faut bien avouer que même en bons marseillais que nous sommes, nous sommes tentés de le croire!

La baie de Port Jackson que nous avons traversée en ferry à un moment où nos pieds étaient trop fatigués pour marcher semble ne pas avoir de fin. De tous côtés des villas luxueuses avec des jardins splendides, et sur l'eau des sydneysiders puisque c'est ainsi qu'on les appelle bronzés et souriants sur des planches à voile, des familles Ricoré sur des catamarans.
Écrit comme de telle façon, ça peut vous sembler un peu neuneu, mais en vrai, ça fait rêver quand même...

Sinon nous avons flâné au pieds des gratte-ciels de la City et dans de jolis quartiers un peu branchouille comme King Cross et The Rocks.
On s'est relaxé dans dans le magnifique jardin botanique.
On a marché sur la promenade qui borde la populaire plage de Manly sans pour autant se baigner parce qu'on est de sacrés frileux.
On a traversé et retraversé le pont, à pied, en train...
On est allé admirer la collection permanente de la galerie nationale du New South Wales, vraiment intéressante .Nous ne sommes pas allés voir la grande exposition temporaire car il s'agissait des œuvres maîtresses du musée Picasso de Paris (Youhou!) à Brisbane nous avions eu droit à une grand rétrospective sur Henri Cartier-Bresson... Décidément, la France est à l'honneur mais pas pour notre plus grand bonheur (parce que bon, niveau découverte, c'est un peu frustrant...)!
On est allé en ferry (le ferry, on adore!) visiter une exposition de Street Art dans les anciens arsenaux l'île de Cookatoo Island... Un lieu magnifique!
Et puis...
On s'est mal paumés aussi dans des coins peu intéressants.
On a retrouvé sur les trottoirs de bons vieux platanes. C'est beau un platane, en fait!
On a traîné dans les différents marchés de la ville et les galeries commerciales. Au grand dam de Bruno.
On a renouvelé un peu nos gardes-robes qui en avaient bien besoin. Ben oui, autan dans le reste du pays, nous étions des ploucs parmi les autres, autan au milieu des sydneysiders à la pointe, on a eu honte de nos vieux looks. 
On est entré dans une pâtisserie des Rocks après avoir entendu un jeune french-yuppie dire à ses parents en visite que c'était la meilleure de la ville... Et les macarons qu'on y a dégusté n'avaient rien à envier à ceux que l'on trouve à Paris, foi d'amatrice!

Le soir, nous retrouvions dans notre camping le règne animal: Loriquets bruyants, magpies coquines et opossums voraces... Un jour il faudra que je vous parle un peu plus en détail de toutes ces bestioles...
La cuisine commune ne manquait pas de jeunes gens, mais comme tous étaient d'obédience hollandaise, ils préféraient se parler entre eux. 
Tant pis, nous avons quand même réussi à jouer au backgammon avec les gamins de la tente d'à côté, c'est toujours mieux que rien question relations sociales. 

De toute façon, nous journées étaient si bien remplies que nous rentrions souvent lessivés! La ville, c'est crevant quand on perd l'habitude...

Enfin, nous avons achevé cette belle semaine urbaine par notre premier Fish n'Chips en contemplant la nuit, les lumières de la City, d'Harbour Bridge et de l'Opéra.
C'était super romantique!

On vous embrasse tous très fort,
à bientôt!!

mardi 22 novembre 2011

De Bowen à Sydney


Ce n'est pas que nous étions malheureux à Bowen, bien au contraire.
Mais le travail à l'usine, la vie sédentaire et confortable (genre avec douche chaude et frigo, toujours une prise pour brancher l'ordinateur) au bout d'un moment, c'est marre.
Fidèles au dicton: « Quand y'en a marre, ben on se barre », on a décidé de partir pour de nouvelles aventures.
On a distribué tout plein de « hugs » à l'australienne aux gens qu'on aimait bien, y compris Sherryl, notre manager à la Rudby Farm.
Bruno a vidangé le Bichon, cuisiné de sublimes raviolis (quel homme!) et on a trinqué avec nos amis les plus proches.
Comme toujours, nous avons eu un petit pincement au cœur en faisant nos « au revoir », il y a des choses auxquelles on ne s’habitue pas.
Puis on s'est dirigés vers l'inconnu sous la pluie, Bowen pleurait notre départ à grosses gouttes.

Nous étions tout contents de retrouver notre Campbook, le célèbre atlas routier australien qui indique toutes les aires où il est possible de s'arrêter dormir, heureux de se retrouver en tête à tête dans la nature sauvage et après un mois de routine de ne pas savoir de quoi le lendemain sera fait !

Nous prîmes la direction du parc national d'Eugnella, « Terre des nuages » en langue aborigène.
Le trajet, sur des petites routes de campagne au milieu d’une nature verte et vallonnée, traversée de petits ruisseaux et plein de rencontres avec de jolis wallabies bien vivants  nous a ravis.
Nous avons dormi sous des eucalyptus géants au bord d'un petit ruisseau avant le lendemain de nous attaquer à la montagne.
Une sacrée côte en pleine forêt primaire que le Bichon a gravi aisément.

Une fois en haut, nous étions vraiment au pays des nuages!
Le mauvais temps que nous traînions depuis Bowen ne nous avait pas lâchés, et en prime, il faisait froid!
Nous ne sommes pas découragés pour autant et avons baladé dans cette jungle. Des sangsues ont tenté de grimper le long des jambes de Bruno, ça ne l’a pas fait beaucoup rire. Et puis on s’est pris quelques grosses averses, on a rien vu du point de vue englouti par la brume. Mais bon, c’était joli quand même.




Comme le ciel ne donnait aucun signe d’amélioration mais que nous ne souhaitions pas reprendre la route tout de suite, nous nous sommes réfugiés bien au chaud dans notre camion à regarder des films, ne pointant le bout de notre nez dehors que pour quelques furtives promenades lors des brèves éclaircies dans ce paysage rappelant par son étrangeté les films d'animation de Miyazaki: Une forêt primaire débouchant sur des pâturages bucoliques à souhait avec vaches qui broutent et  jolis chalets en bois peint.

Une autochtone est venue nous voir accompagnée de ses trois curieuses fillettes alors que nous faisions réchauffer notre soupe pour nous dire gentiment de ne pas hésiter à sonner à son huis en cas de problème et pour nous conseiller un endroit près de la rivière où observer des platypus - des ornithorynques- les stars du coin !

Intrigués, bien sûr, nous y sommes allés. Nous en avons vaguement aperçus deux au coucher du soleil avant de rentrer dare-dare nous réchauffer sous les couvertures.
Le lendemain à l'aube en revanche, et malgré la bruine, nous avons pu en observer un de très près et pendant longtemps.
Cette timide bestiole a quand même une drôle de dégaine; entre le rat et le canard à vrai-dire.

Et puis le temps ne s'améliorant définitivement pas, et n’ayant plus de chaussettes sèches on a décidé de quitter cette montagne, certes magnifique mais vraiment humide.

Arrivés sur la côte, nous avons découvert nos premières plages de surfeurs!
Des espaces infinis et de superbes vagues!
De sacrés courants aussi… Moi qui me suis toujours considérée comme une bonne nageuse, j'ai bien senti le moment où je n'arriverai plus à rejoindre la côte!
Heureusement, Bruno qui est plus grand que moi, a pu me sortir de ce mauvais pas et m'a ramené en luttant contre les flots à un endroit où j'avais pied!
Peu après, un maitre-nageur-sauveteur est venu nous voir en nous expliquant qu'on était allés dans une zone particulièrement dangereuse (ben oui, mais c'était joli et il n'y avait personne!) et qu’on serait bien gentils de venir faire trempette entre les drapeaux, là où il pourrait prendre soin de nous, merci beaucoup... Autant vous dire qu’on n’a pas moufté et qu'on est allés sagement à l'endroit que ce beau gosse cinquantenaire avec dent de requin autour du cou nous indiquait, et qu’on a continué à s’amuser gentiment en toute sécurité.

Conquis par cette ambiance jeune, sportive et bronzée, nous avons eu envie de faire quelques emplettes!
On a donc investi dans des masques et des tubas pour aller explorer les rochers.
Des bodyboards pour prendre les vagues.
Des jumelles pour observer les animaux.
Un jeu de backgammon magnétique parce que nous sommes souvent seuls et que les cartes à deux, ben c’est nul.
Des réglisses pour la route et de la teinture blonde... Oups, ça vous le savez déjà...

Ainsi équipés comme des pros ou presque, on a pu sillonner de nombreuses plages, plus gigantesques et spectaculaires les unes que les autres.
On a particulièrement adoré la « Rainbow beach », ses falaises de sables colorés et sa vue sur Frazer Island. On y a passé beaucoup de bon temps, on s’est bien râpé le ventre sur le sable en prenant les vagues, c’était chouette !






Comme on avait bien travaillé et qu'on n’avait pas réussi à en voir depuis le continent on s'est offert à Harvey Bay un tour en bateau pour observer les dernières baleines effectuant leur migration jusqu’à l’Antarctique.
Évidemment, aller embêter en pleine mer ces mammifères géants, entendre leurs souffles et admirer leurs acrobaties (surtout celles un peu gauche d’un adorable baleineau hyperactif) fut un moment magique.



En revanche, et c’est dommage, on est arrivés un poil trop tôt à Bundaberg pour assister à la ponte nocturne des tortues. Mais ça, que voulez-vous, on ne peut pas tout avoir !

On a pris le temps de se perdre dans divers parcs nationaux, souvent déserts et puis on est arrivés à Brisbane, notre première grande ville australienne! (Parce que oui, Darwin a beau être la capitale du Northem Territory, sa population ne dépasse pas les 100 000 habitants)

En premier lieu, un arrêt au zoo s'est imposé car malgré nos supers jumelles et beaucoup de temps passé sous les eucalyptus, nous n'avions toujours pas vu de koala, ni mort ni vif, et ce bien que sa présence ait été indiquée par nombres de  panneaux sur les routes que nous avions traversées.

Nous avons été agréablement surpris par l’Alma Zoo au nord de Brisbane car la taille des espaces et la gentillesse des gardiens dans leur façon de traiter les animaux permettaient d'éviter une ambiance trop « prison ».
On a donc pu observer des koalas, mais aussi caresser des kangourous et des wallabies à la recherche de graines. On s’est s'extasiés longuement devant les casoars, sortes d’oiseaux-monstres préhistorique un peu effrayants et devant les petits diables de Tasmanie, trop mignons dans leur façon de jouer avec leur nourriture, des poussins morts. Sans parler de tous les autres, ce fut vraiment une chouette visite…





Le centre de la ville en revanche ne nous a fait guère d’effet.
Les signes d’une économie prospère et dynamique s’y lisent à chaque coin de rue et il doit y faire bon vivre, assurément. Mais cette impression de se balader dans un centre commercial de luxe à ciel ouvert, résolument tourné vers l’avenir mais presque sans passé n’était pas des plus excitantes.


Quel plaisir en revanche de découvrir le lendemain le quartier ouest, pavillonnaire, certes, mais quels mignons pavillons! Depuis notre arrivée en Australie, nous craquons régulièrement sur les maisons traditionnelles. Beaucoup sont vraiment charmantes avec leurs murs de planches, leurs toits de tôle, leurs balustrades décorées de dentelles métalliques et leurs pilotis...



Et surtout, surtout, après quatre mois d’abstinence, quelle joie de nous offrir une cure de musées!
Brisbane possède des infrastructures culturelles proprement hallucinantes, Les musées d’art moderne et contemporains sont groupés avec une médiathèque dernier cri et occupent des surfaces énormes. Les collections sont variées et vraiment très intéressantes. Bref, on s’est régalés !

Cependant,  nous n'avons pas souhaité nous attarder plus longtemps en ville et très vite, nous avons regagné des contrées peu fréquentées car nous avons continué notre route vers le Sud en passant par les terres, souhaitant éviter la très touristique « Gold Coast ». On devient peut-être un peu des sauvages…
Peu de gens croisés en chemin, aucuns jeunes à l’horizon.
Balades, baignades (et douches) dans des rivières, backgammon (pour varier les plaisirs il faudrait qu’on pense à s’offrir  un jeu d’échecs, ce serait sympa).
Achats sur la route de produits locaux comme des noix de macadamia et des nectarines.
Le principe est d’ailleurs assez sympa, tu t’arrêtes, tu mets le montant indiqué dans une petite boite en fer rouillé et tu te sers toi-même. Je me demande si un système de ce type pourrait fonctionner en France.





Et puis, un jour,  nous avons quitté l’état du Queensland pour celui du NewSouthWales (la Nouvelle Galle du Sud).
Pas de changement notable à remarquer mis à part celui des  panneaux routiers. Au lieu de t'insulter comme dans le Queensland (Ah ! Ce que je regrette de ne pas avoir pris en photo le « ralentis, abruti! » - « Slow down, stupid ! », véridique, si si) , le New south Wales préfère menacer plus directement les conducteurs genre : « Attention, si tu roules trop vite tu vas perdre ton permis » ou alors « vas-y, accélères, on te surveille ! ».

Je tenais beaucoup à passer par la « capitale alternative » de l'Australie. Un village de hippie, perdu au milieu d'un parc national.
Peut-être qu’on pourrait se faire quelques copains et passer du bon temps… Bruno était très sceptique mais on y est quand même allés.
J'avoue que je me faisais une autre image des hippies!
Dans la rue principale, les bâtiments sont certes multicolorés mais ce ne sont que des boutiques où sont vendus aux groupes de touristes souvenirs et vêtements « cools »  à prix d'or.  Même le fait de prendre des photos est payant selon les coins!
Et les hippies en question ressemblent à de vieilles sorcières échevelées ou à des clochards-zombis qui te bousculent pour te proposer des «magic cookies » ou « tout ce que tu veux ». Autant vous dire, qu'on s'est barré vite fait!
Le seul truc qui était sympa c'était la musique passée par le boulodrome municipal à côté de là où nous campions, les « Talkings Heads » de bon matin, y’a pas à dire ça file la pêche !

Et puis, nous avons continué à descendre vers le sud... Autrement dit vers l’Antarctique…
Dès Byron Bay, l'eau était déjà trop froide pour que nous nous éclations dans les vagues (il faudra que l'on pense à investir dans des combis), tant pis, la ville était plutôt sympathique !
Du coup nous ne nous arrêtions sur les magnifiques plages que nous croisions plus que pour nous promener ou nous doucher gratis à l'eau froide (c'est bon pour la peau).


Nous avons encore traversé des paysages magnifiques dans la plus parfaite solitude, continué à observer chaque jour des bêtes étranges, pélicans,perroquets en tout genre, grenouilles, drôles d’araignées...


Enfin, un beau matin, nous sommes arrivés à Sydney….