Il est de ces noms dont la sonorité à elle seule évoque une invitation au rêve, un frisson d'excitation, une pique de curiosité. Des noms que l'on prononce avec délice et ravissement en s'extasiant presque à chaque syllabe.
Des noms qui animent le désir.
En ce qui me concerne, ce sont bien souvent des noms de villes, généralement de grandes métropoles.
C'est pourquoi j'aime tant voyager.
J'aime découvrir le caractère unique de chaque paysage urbain, son caractère, son rythme, sa poésie. J'aime me perdre dans les villes, parfois me fondre entièrement dans la foule, parfois au contraire contempler de haut toute cette agitation. J'aime vivre la ville plus encore que la visiter.
Il suffit de jeter un coup d'œil sur la production artistique de Bruno pour deviner que nous sommes sur la même longueur d'onde.C'est d'ailleurs certainement la raison pour laquelle nous formons une si bonne équipe d'explorateurs.
Melbourne est un nom de ville qui nous faisait rêver tous les deux, bien avant même de décoller du sol natal, sans doute à cause de sa réputation de capitale culturelle et funky, de métropole italienne et grecque du bout du monde.
Toutes les personnes qui y ont séjourné que nous avons croisées ici et là jusqu'à présent ont été unanimes. Melbourne est une ville fantastique.
Autant vous dire que dès que nous avons pris la décision de nous aventurer en Australie, nous savions que nous nous dirigerions vers Melbourne.
Nous avons mis presque cinq mois à atteindre notre but, et nous regrettons absolument pas d'avoir pris tout ce temps car nous avons adoré toutes les expériences que nous avons vécues depuis notre arrivée sur l'ile-continent.
L'Australie fait partie de ces endroits que l'on ne décrit que par des superlatifs et vivre libres dans ce pays sauvage comme nous l'avons fait à bord de notre Bichon, fut l'occasion de découvrir en plus des espaces infinis et spectaculaire ainsi que de nouvelles facettes de nous-même. Par exemple, je ne me serai jamais cru capable de vivre au jour le jour, littéralement... et croyez-moi, c'est grisant!
Mais revenons-en à Melbourne!
Enfin, par une matinée ensoleillée après des semaines de pluie, nous sommes arrivés en vue de la cité tant convoitée avec des petits papillons d'excitation dans le ventre.
Il faut dire que pour une fois, nous ne nous dirigions pas vers un énième caravan-park mais bien vers une maison ou nous étions attendus.
Parfois le hasard fait bien les choses.
Ma grand-mère Françoise (que j'embrasse tendrement au passage) a sympathisé un jour avec une autre Françoise, la fille d'une de ses voisines. Et il se trouve que cette dernière habite du coté de Melbourne.
J'avais son adresse électronique et son numéro de téléphone, je me suis permise de la contacter.
Et le courant et bien passé, plutôt très bien même (ce n'est pas surprenant en sachant qu'elle adore papoter, qu'elle aime écouter "le masque et la plume" et aller visiter des expositions).
Françoise a eu la gentillesse de demander à tout son réseau social qui pourrait nous héberger, ainsi que Bichon dans un jardin.
Une de ses amies, Maria en a parlé à un de ses ami Alastair.
Ce dernier a accepté
Et voilà comment Alastair fut la première personne avec que nous avons rencontré après plus d'un mois en tête à tête.
Alastair vit dans la banlieue de Preston, à trente minutes en tramway du centre-ville de Melbourne.
Il occupe une magnifique maison au milieu d'un magnifique messy-garden. Il travaille à domicile et vit presque en autarcie.
Quand nous sommes arrivés, nous l'avons surpris en plein repas, il nous a proposé une mangue. Nous avons appris par la suite qu'Alastair est "raw" c'est à dire crudivore. Encore mieux que végétarien ou végetalien (vegan commme on dit ici), il ne mange que du cru, notamment une trentaine de bananes par jour pour ne pas défaillir.
Pour ne pas mentir, au début on a trouvé quand même ça super-bizarre.
Alastair nous a demandé tout de go si en tant que français nous étions des "politics-adicts" car cela fait partie de notre réputation autant que d'être des mangeurs de baguette, lui même est très engagé dans la protection de la planète.
Ne sachant pas combien de temps il nous faudrait pour s'installer en ville je lui ai dit qu'il pouvait nous virer de chez lui quand il en aurait marre de nous, il m'a répondu qu'il ne se gênerait pas.
En fait, quand a aménagé dans notre nouvelle maison, une douzaine de jours plus tard, on était tous les trois plutôt émus.
Ben oui parce qu'en fait très rapidement, nous sommes devenus des amis. On a passé des soirées à refaire le monde, il nous a concocté de délicieux smoothies... Parfois on l'a fait craquer pour quelques plats cuisinés! Il nous a présenté son "dealer de bananes" chez qui nous sommes aller faire du trampoline. Et surtout, surtout on a passé notre temps à se marrer!
Entre temps nous avons aussi eu le plaisir de rencontrer Françoise qui nous a accueilli une chaleur et une générosité qui nous a fait un bien fou. Nous avons passé d'excellents moments avec elle car en amoureuse de Melbourne, elle nous a fait profiter de ses adresses.
Nous avons rencontré son mari, certains de ces amis et élèves de français qui tous connaissaient notre blog... Sensation étrange de réaliser qu'on était pas seulement lus par la famille et les amis mais aussi par des inconnus (ça fait un peu rougir quand on pense à toutes les conneries qu'on peut écrire parfois...).
Nous avons aussi été présentés à Maria, l'amie commune d'Alastair et de Françoise ainsi que son mari Les avec qui nous avons passé de très sympathiques après-midi... Et pour ne rien gâcher, nous avons eu le plaisir de recroiser pendant quelques jours nos amis de Bowen Carla-Paz et Rory.
En quelques jours seulement nous avions donc déjà retrouvé ce qui nous faisait défaut quand nous étions sur la route, une petite vie sociale des plus plaisantes avec des rendez-vous, des rencontres, des moments de partage en français ou en anglais.
Et si il y a bien une conclusion à tirer de cet article (abominablement long, j'en suis désolée) c'est que si Melbourne est une ville si géniale, c'est en grande partie grâce à ses habitants.
Une grosse bise à tous ceux de Melbourne et de sa banlieue qui se reconnaitront!
Chez Alastair |
Bruno, voisin parfait |
Melbourne vue de Preston |
À bientôt!!!
Moi je veux un voisin comme ça...et le jardin qui va avec !
RépondreSupprimerGros bisous !
Très bel article, trèèèèèèèès bien écrit.
RépondreSupprimerBruno, tu devrais postuler au casting de desperate housewives, t'as trop la classe internationale.