dimanche 27 février 2011

Princes et Princesses

Il y a tant de bouilles que l'on ne risque pas d'oublier... 
( petit échantillon non exhaustif)


mercredi 23 février 2011

On reprend nos sacs et en route pour de nouvelles aventures!

Deux mois qu'ils traînaient sous le lit ceux-là, on les avait presque oubliés!

Nous les avons de nouveau remplis de toutes nos petites affaires lundi matin, juste avant de sauter dans le bus pour Phnom Penh, deux mois que nous n'avions pas pris le bus!

La veille, dimanche donc, nous avions passé une journée particulièrement riche en émotions.

 

Nous avons tout d'abord fêté notre départ à l'école avec les enfants. Nous avons dansé avec eux comme des malades et avons été bien gâtés: Noémie ressemblait à un véritable sapin de noël avec boucles d'oreilles, bracelets, collier et chouchou à paillette. Bruno a eu droit à un super slibard Calvin Klein à rayures. Tous ces jolis présents étaient merveilleusement bien enveloppés dans de jolis paquets et accompagnés de petits mots qui nous ont émus...
Les aux-revoir n'ont pas été faciles, on s'est vraiment beaucoup attaché à ces mômes l'air de rien...




Noémie a ensuite enchaîné avec son premier mariage khmer, une expérience tout à fait insolite qui a été l'occasion d'aller avec les copines à l'institut de beauté du marché (et ce n'est pas rien!) se faire manucurer les ongles et poser des faux-cils... Bruno a préféré de son côté reprendre des forces en ripaillant de vin et de fromage avec les collègues.
 


Et puis, il a fallu tenir jusque tard dans la nuit, profiter une dernière fois de la fraîcheur du Kepmandou et des blagues pas drôles de l'équipe du Caméléon (surtout celles à propos du billard)...

Ces deux mois ont été pour tous deux riches en apprentissages divers et variés.
Premier centre aéré pour Bruno qui s'en est très bien tiré, première mobylette pour Noémie... Et tant d'autres moments exceptionnels et précieux...
Nous ne remercierons et ne féliciterons jamais assez l'équipe de l'école pour son accueil, pour sa motivation communicative, pour sa générosité. Beaucoup d'intervenants et d'habitants de Kep ont également  fait de ce séjour par leur présence une expérience joyeuse et très enrichissante qui restera gravée dans nos mémoires.

Bref, autant vous dire que nous étions tout "chose" en montant dans le bus pour la capitale et en faisant "coucou" aux copains de derrière la vitre...
Heureusement nous avons été merveilleusement bien accueillis sur Phnom Penh par Anastasia qui travaille aussi pour l'association et vit dans un appartement aérien fort sympathique avec vue sur le fleuve et le palais royal s'il vous plaît.
Nous avons retrouvé, presque par hasard, sur la croisette notre fanfare préférée avec laquelle nous avons passé une très bonne soirée...

C'est fou, comme contrairement à la première fois où nous y avons créché, nous avons adoré Phnom Penh.
Mais vraiment! Il y a trois ans, lors de notre premier voyage, nous avions eu également besoin d'un deuxième séjour pour enfin apprécier Bangkok... Comme quoi....

Voilà, nous partons demain pour la Thaïlande, un long trajet en bus nous attend mais on s'en moque, on a déjà prévu nos derniers sandwiches-baguette huhuhu...


À bientôt tout le monde!
Et un énooooooooooooorme  big-up à (par ordre alphabétique, ben oui, on est des gens ordonnés nous!): Aliénor, Anastasia, Aurélie, Anne-So, Célia, Chris, Eng Siguen, Florian, Iris, Ket, Kountia, Laurent, Lila, Lucie, Manu, Marc, Matheous, Momo, Nico, Philippe, Pops, Sarah, Stéphane, Veng, Xavier, La fanfare Octopus, les petits commerçants de Kep, et les enfants bien sûr!!!!!!!!!!!

Mille baisers,
Noémie + Bruno

mardi 22 février 2011

Kep-sur-mer

Salut tout le monde!

C'est maintenant que nous sommes partis que nous réalisons que nous ne vous avons encore jamais encore présenté la ville où nous trainions nos tongs... Shame on us!!  Allez, aujourd'hui, on se rattrape!!

Kep est une station balnéaire qui a été fondée en 1908 et qui a connu son heure de gloire sous le nom de Kep-sur-Mer, au temps de la colonisation française quand les familles aisées de Phnom Penh y venaient en villégiature respirer le bon air et se faire des ventrées de crabe au poivre de Kampot, la spécialité du coin.

Vous imaginez bien que ce symbole de Dolce Vità à la cambodgienne n'était guère au goût des khmers rouges qui se sont fait un plaisir de saccager la ville dès qu'ils ont pu.

Aujourd'hui, il reste encore à Kep de belles traces de sa prospérité passée qui lui confèrent un charme fou: Les chemins sont bordés de portails qui ne donnent sur rien quand la nature a repris le dessus ou si peu quand les fondations des maisons restent visibles.
Nous découvrons chaque jour en nous promenant de magnifiques carcasses de villas de l'époque coloniale. Certaines sont squattées, d'autres sont vides et c'est alors un vrai bonheur que de les explorer car leur architecture est souvent digne d'un film de Jacques Tati!
Parmi ces vestiges, les constructions récentes rivalisent de splendeur parfois et de mauvais goût, souvent.

Avec le développement du tourisme au Cambodge, la station balnéaire connait aujourd'hui un nouvel essor.
Il faut dire que bordée par les collines du parc national (une magnifique forêt primaire) et par une promenade de dalles qui longe la mer, Kep a vraiment tout pour plaire.
Le week-end, les nantis de la capitale débarquent à nouveau pour se remplir la panse en regardant la mer, et ils ont bien raison, si vous passez dans le coin, il faut absolument que vous les goûtiez. Ce fameux crabe, ce fameux poivre, ce sont de purs délices!

Retour de plage sous un ciel nuageux...
La promenade prise d'assaut pendant le nouvel an chinois.



Les statues dont se pare la ville ne sont pas tristes non plus: plusieurs sortes de Shivas aux multiples bras chargés de symboles, un cerf et sa biche en or qui semblent se renifler le derrière, deux sortes de poulets géants, dorés également qui encadrent le palais du gouverneur, un cheval blanc (le repère joyeux de la délicieuse pâtisserie où nous achetions nos petits cookies au poivre), un crabe géant symbole de la ville et une jolie jeune femme qui regarde la mer. D'après les rumeurs, il pourrait s'agir de  Marguerite Duras qui attendrait son amant...
Dénudée à l'origine elle a été depuis vêtue d'un tissu blanc léger qui découvre ses fesses au grès du vent (et il y en a souvent du vent, à Kep)...


Bien que relativement peu peuplée (4000 âmes selon le Lonely Planet) la ville s'étend sur huit bons kilomètres.

Deux visages s'offrent alors au visiteur curieux: L'aspect à la fois touristique et détendu du côté de la plage et du marché aux crabes. C'est dans ce coin que se situent de magnifiques hôtels chicos comme celui où nous nous sommes offert un petit déjeuner pour l'anniversaire de Noémie avec piscine, croissants et tout le tralala, des restaurants de fruits de mer, des bars avec plages privées où l'on peut siroter des cocktails et danser au clair de lune ...

Le marché aux crabes.
Quelques kilomètres plus loin, du côté du marché, du vieux Casino et de la décharge, ce n'est plus la même ville! Plus aucun tuk-tuk ne sillonne les environs pour vous proposer une excursion sur l'île du Lapin...  Beaucoup d'habitants vivent dans des cabanes de tôles et sont fonctionnaires (nous sommes entourés par les flics!) ou des petits commerçants. Les plus pauvres d'entre eux, enfants compris survivent grâce au ramassage des ordures.

le vieux casino

Les vaches, les porcs et les poules se baladent librement, à ce propos d'ailleurs il faut vraiment faire gaffe en mob avec les veaux, rien de plus vrai que l'expression: "con comme un veau"!

L'entrée du marché de Kep
Le moins qu'on puisse dire c'est que l'industrie touristique ne profite pas à tous le monde. Entre ceux qui sont dans la mouise jusqu'au cou et ceux qui prospèrent ou viennent se détendre, le contraste est vraiment énorme, choquant!

 Si Kep et ses habitants nous ont émerveillés, nous avons également éprouvé de l'inquiétude et de la peine en pensant l'avenir de cette ville...
Le bruit des travaux est omniprésent. En deux mois, nous avons vu des guesthouses se construire, mais aussi de nombreux manguiers et eucalyptus centenaires se faire déraciner pour des raisons encore obscures.
L'école de français, si jolie est actuellement menacée par un projet de route qui la couperait en deux (mais quand?).
Nous avons récemment assisté, impuissants à la démolition de la cabane d'une famille dont les enfants fréquentent le centre de loisirs alors que juste à côté une grande villa est en train de se bâtir...

Voilà pour Kep.
C'est la première fois que nous autres urbains invétérés passions autant de temps dans un aussi petit bled. Mais que voulez vous, on s'y est senti bien et du coup on s'y est attaché: Les chemins de terre qui mènent à la mer, le bruit des bateau, notre présence à l'école, le marché, la plage, les environs et surtout, surtout, les kepois et les kepoises bien entendu!!

Si un jour, l'envie vous prenait de passer y faire un tour, nous vous recommandons très fortement de séjourner au Rega. Tout d'abord parce que c'est une très jolie guesthouse, qu'elle n'est pas située dans le quartier touristique, et enfin parce que les gérants Florian et Aurélie sont absolument adorables et très accueillants.

À très vite!
Noémie et Bruno


lundi 21 février 2011

Bruno s'en va en guerre... Mironton, mironton mirontaine!

Pendant trois jours, nous les hommes, les vrais, pas une bande de couilles molles décérébrées du bulbe sommes partis dessouder les dernières poches de résistance vietnamienne de la région.
Ce fut une aventure épique dans le fin fond du Cambodge.
La chaleur, les moustiques, l'ennui et le caporal Brise-burne ne nous ont pas facilité la tâche, mais aujourd'hui, survivants de cette épreuve, nous sommes bien heureux de pouvoir dépenser nos soldes dans les bordels de Phnom Penh et d'oublier les horreurs de la guerre en compagnie de mignonnes...
Ci- joint, voici quelques clichés de cette aventure (avec en prime, une vidéo bande de petits veinards).

Terminé.
Adjudant Cruchot, 35 régiment de parachutistes de l'armée coloniale française en Indochine.

Le pont de la rivière Kampot, l'objectif de la journée était d'en prendre possession...

Le régiment au complet avant la prise du pont!
Les hommes doutant de la réussite de ce plan de malade

Après la prise, une jeep est restée sur le carreau...

Toujours prêts pour l'action!

lundi 14 février 2011

Kepsychonaval!!

Des heures et des heures passées à :
Récupérer tout ce qui traînait: capsules de bière, bouchons de bouteille,carton.Fabriquer des masques, des colliers, des pagnes de carton, une chaise à porteurs, un roi du carnaval...
Peindre des pancartes.
Prévoir du maquillage.
Découper des confettis, à la main.
Obtenir l'autorisation des autorités...

Le Kepsychonaval était un projet qui nous tenait vraiment à cœur et nous l'avons tous préparé avec beaucoup d'enthousiasme pour que ce soit une belle fête.
Quand, nous avons appris, au dernier moment qu'une fanfare se joignait à nous pour l'évènement... Nous ne pouvions être plus comblés!

La journée de samedi s'est donc déroulée dans l'euphorie générale.
Notre défilé psychédélique composé d'un char à boeufs, d'une remorque pour les musiciens, d'un tuk-tuk  de notre chère Tico, d'une bmw décapotable remplie au raz-bord, de motos, de vélos et d'une centaine de personnes surexcitées et déguisées a rejoint la plage principale de Kep depuis l'école en musique!

la fête avec les enfants s'est achevée au coucher du soleil en dansant et en jouant dans l'eau. Habitants et touristes étaient sous le charme...
Nous autres adultes nous sommes couchés beaucoup plus tard...

Et comme un bonheur n'arrive jamais seul, le lendemain au Kepmandou nous avons droit à un concert privé de la fanfare qui a joué toute la nuit...
Les musiciens viennent de partir, toute l'équipe du Caméléon est en état d'apesanteur...
Ce week end fut tout simplement magique!

Punk un jour... Punk toujours...

Derniers préparatifs....



Notez les magnifiques guirlandes qui décorent le char....

Chouchou!

Le roi du Carnaval!

La fanfare Octopus!

Prêts pour le départ!

Le défilé....

Sous prozac....

La plage de Kep....

Un immense merci aux fanfarons d'Octopus qui ont donné à notre Kepsychonaval une toute autre dimension!
Jeunes, adorables, bourrés de talent et de générosité. À défaut de les croiser, on vous conseille vivement de suivre ces huit musiciens, leur projet est vraiment très intéressant!

On vous embrasse,
Noémie et Bruno

vendredi 11 février 2011

Bokor, j'adore!

Une Tico,
un homme: Bruno et cinq magnifiques demoiselles: Lucie, Célia, Anne-So, Lila et Noémie.
Une envie qui nous taraudait depuis un bon moment: Visiter le Bokor.

Nous nous étions tous renseigné auparavant mais le site étant officiellement fermé, l'entrée s'élevait à une trentaine de dollars par personne, ce qui n'est vraiment pas donné...
Et puis, nous avons appris que le site ouvrirait ses portes pour le nouvel an chinois! L'occasion était trop belle pour qu'on la loupe et nous nous y sommes rendus.


Tout d'abord, quelques explications au sujet du Bokor:
Il s'agit d'une station climatique, située à plus de 1000 mètres d'altitude à proximité de Kampot (la "grande" ville proche de Kep).
L'air y est frais et la vue au sommet magnifique. Les français ont commencé à y venir en villégiature au début des années 1920 et y ont inauguré un grand hôtel-casino, le Bokor Palace en 1925.
Abandonnée pendant les années sombre du Cambodge, elle a été en 1979 le théâtre d'affrontements entre vietnamiens et khmers rouges.

Depuis, et malgré de nombreux projets, elle n'a jamais (encore) été réhabilitée.



La route qui mène au Bokor est sinueuse mais en très bon état grâce aux projets de constructions de complexes de luxe. À de nombreux endroits d'ailleurs la montagne ressemble à un immense chantier.

Nous avons d'abord commencé par visiter une église de campagne des plus franchouillardes... En contrebas de laquelle s'étendait une véritable jungle tropicale d'où provenaient à nos oreilles de nombreux bruits exotiques.



De là nous nous sommes rendus à pied au Bokor Palace...
La vision de cette carcasse se détachant dans le ciel bleu nous a tous surexcités et c'est plein d'entrain que nous nous sommes aventurés dans le bâtiment!
Des suites en passant par les terrasses, les cuisines, la buanderie, le grand salon, quel plaisir de se perdre dans les couloirs, de se cacher, de s'appeler du haut des escaliers...













Bon, ça devait être un peu moins marrant pour les quelques autres touristes qui ont eu l'idée de venir au même moment que nous...

Nous avons fini par un bon petit pique nique vietnamien ramené du marché Kampot à l'ombre de magnifiques cascades à sec, certes, mais néanmoins très belles.


 De cette sympathique journée, nous tirons plusieurs conclusions
- 3 devant, 3 derrière sont les chiffres parfaits pour parcourir le monde en Tico, surtout quand on a de la country et les Bee Gees dans le lecteur cassette.
- Le français est peut être ronchon mais ce n'est pas un mal, tout content et en groupe il est carrément insupportable!
- Nous avons vraiment bien fait d'aller visiter le Bokor, c'était vraiment génial.
- Ça ne serait pas bête de revenir pour la saison des pluies, histoire de pouvoir admirer la belle cascade au top de sa forme...
- Il faut absolument qu'on aille passer quelques temps au Vietnam (là ce sont nos papilles qui causent).

Une grosse bise,
Noémie et Bruno