Good Mooooooorning Vietnam!!!

Ouais, voilà, ça nous a pris, un beau matin, on s'est "fait" le Vietnam!
Il faisait beau et chaud, on s'est dit "pourquoi pas?" et on est allé poser devant le joli drapeau rouge après quoi on a rayé le Vietnam de notre liste des pays "à faire", ouais, on est comme ça nous!

Trêve de plaisanterie!
D'une part si il y a une expression qui nous hérisse le poil c'est bien l'utilisation du verbe "faire" quand on parle d'un pays où on a mis les pieds.
Non, sérieux! Qu'est-ce que ça veut dire "faire un pays"? On visite, on découvre, on y va et on y vit quelques heures ou quelques mois... On y fait des photos, on y fait des rencontres, on y fait des balades aussi... Mais concrètement on ne fait pas un pays bordel!
Cette expression bien répandue donne à tout récit de voyage un ton tellement réducteur, arrogant consumériste...  Alors qu'il ne s'agit souvent de la part des personnes qui ne l'utilisent qu'une petite erreur de vocabulaire de rien du tout.... Et même qu'on connaît des gens sympathiques et très intelligents qui "font" des pays et en parlent avec enthousiasme, mais bon, maintenant vous le saurez, ça nous agace... Enfin, surtout Noémie, Bruno, lui, est un peu plus indifférent à ce sujet...

Il y a un autre truc qui nous bassine régulièrement aussi: Ce sont les visas.C'est vrai qu'en tant que français on a jamais eu de problèmes de ce côté là:, il suffit de respecter les dates, de faire les demandes au bon moment et tout va bien...
Mais justement, c'est un système tellement injuste! Du coup, rien à faire, à chaque fois que nous passons une frontière et qu'un douanier appose son tampon sur nos passeports pendant que nous faisons patte blanche, Noémie ne peut s'empêcher de chanter l'internationale dans sa tête! Bruno, lui, est un peu plus indifférent à ce sujet...

Pour en revenir à nos moutons, nous avons donc passé la frontière vietnamienne car notre visa cambodgien était proche de l'expiration et que nous n'avions aucune envie de quitter Kep.
Faire prolonger son visa au Cambodge ne pose aucun problème, mais ce n'est vraiment pas donné.
Or,comme nous avions ouïe dire que la région frontalière était devenue depuis peu une zone économique dans laquelle on délivrait un visa gratuit de quinze jours, nous avons décidé de tenter le coup.
Ainsi, un beau matin, nous nous sommes rendus en mob à la frontière que nous avons réussi à atteindre après une bonne heure de routes poussiéreuse mais tellement belles (vous avez peut être remarqué que nous adorons nous extasier sur les routes ici, hein? Enfin, surtout Noémie, Bruno, lui... conduit et fait gaffe aux nids de poules).
Côté cambodgien, des cabanes en palmier, côté vietnamien tout ce que le communisme a inspiré de plus beau d'un point de vue architectural!

Après un rapide tour à Ha Tien où faute de change nous n'avons même pas pu nous payer un nem ou café (ouais, loosers, on sait...) nous avons de nouveau retraversé la frontière!
D'un côté comme de l'autre nous n'avons eu aucun souci, les douaniers étaient tous très sympathiques (c'est souvent l'avantage des frontières peu pratiquées par les touristes occidentaux). Nous avons appris que "merci" se disait "gamon" en vietnamien et avons même pu prendre une photo au poste frontière, ce qui est normalement interdit!
Les tentatives de corruption (1 dollar pour le papier qui certifie que nous ne sommes porteurs d'aucune maladie contagieuse) furent rares, vraiment pas lourdes et surtout n'empêchaient ni la conversation ni les plaisanteries...
Bref, trois heures et 20 dollars seulement de visa plus tard et, nous étions de retour pour le centre de loisirs!

Amis voyageurs ou futurs routards: c'est tout nouveau et bon à savoir, d'autan plus qu'avec ce visa gratuit côté vietnamien vous pouvez aller jusqu'à l'île de Phu Quoq qui paraît-il est magnifique (on la voit, au large de Kep)!

C'étaient nos ronchonnements de gaulois(es) et l'astuce du jour!
À bientôt!